Retour sur les échanges que j’ai animés aujourd’hui suite à l’invitation d’ACTIMESURE et de la CCI Touraine
Aujourd’hui, la CCI Touraine réunissait 24 dirigeants de PME Tourangelles pour découvrir comment Samuel TREGRET, dirigeant d’ACTIMESURE, avait déployé l’analyse des risques de son entreprise « à 360° » et comment il en a fait un outil de management avec l’aide de SynAPS*, conseil en management. De l’avis de tous, une démarche pragmatique et participative dont chacun souhaite s’inspirer.
Oui, vous avez bien lu : « une démarche pragmatique et participative »…Quel contraste avec les commentaires qui ont ouvert les débats ! « Je me suis lancé dans l’ISO 31000, en utilisant un logiciel reprenant les 60 standards de la norme : une analyse lourde, pas du tout adaptée à une PME ! » témoigne un dirigeant ; « J’ai réalisé des analyses de risques, je ne suis pas sûr qu’elles étaient à 360° mais ce dont je suis sûr c’est qu’elles ont toujours été menées exclusivement par un petit groupe lié à la direction de l’entreprise», ajoute un autre. Résultat, seul un quart des entreprises a mené une analyse de risques, mais 80% seront confrontées à une crise dans les 5 ans…Il FAUT trouver une solution adaptée aux PME!
Alors comment mettre en place une démarche d’analyse des risques pragmatique et adaptée aux PME?
Une (bonne?) idée: se baser sur les normes, à condition d’en retirer « la substantifique moelle »… Les normes sont un vivier d’analyses de risques: risques qualité? l’ISO 9001 nous aide à identifier nos risques (et la version 2015 devrait encore renforcer cette dimension). Risques environnementaux? Piochons dans l’ISO 14001. Risques professionnels? L’OHSAS 18001 structure notre analyse. Risques économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux? l’ISO 26000 nous guide. L’ISO 31000 aussi, bien sûr…
Les normes peuvent être utilisées comme un benchmark, en faisant le choix que certaines exigences trop lourdes pour une 1ère approche d’une PME soient évincées. Plutôt que de ne pas faire d’analyse de risques, mettons en place une démarche qui en couvre 80% ! C’est notre parti pris. L’important est de rentrer dans la logique de la gestion des risques et d’en faire une stratégie adaptée aux besoins de la PME.
Notre second parti pris : la co-construction de notre stratégie avec nos salariés.
A cela 2 raisons : tout d’abord, ce sont nos salariés qui connaissent le mieux la réalité des pratiques dans nos entreprises. Et comme il ne s’agit pas de définir notre stratégie sur des illusions, allons droit à l’information : intégrons nos salariés à notre analyse de risques!
La seconde raison est purement managériale : en intégrant nos salariés à notre démarche, nous leur démontrons notre engagement pour la maitrise des risques, nous mettons en évidence pourquoi il est important de travailler de telle ou telle façon, nous renforçons le sens des consignes que nous leur donnons. Ainsi impliqués, nos salariés sont plus motivés et la maitrise des risques s’en trouve renforcée…
Et oui, on y revient toujours : le management…
En conclusion de la conférence, un participant a demandé au dirigeant d’ACTIMESURE ce que lui a apporté la démarche. Sa réponse ? » la confiance de mes partenaires, et de la sérénité… »
Pour en savoir plus sur ACTIMESURE: http://www.actimesure.com/
* devenu Therius