« La responsabilité sociétale, une stratégie? Vous voulez rire… »
3 mai 2013

Therius_Admin

Retour sur la perception de ce qu’est la responsabilité sociétale par les dirigeants d’entreprises que j’ai rencontrés en région Centre.

Cette semaine, j’ai réalisé l’évaluation à blanc ISO 26 000 d’une PME de la région Centre. Il y a quelques semaines, j’ai tenu une conférence sur la responsabilité sociétale auprès de dirigeants et dirigeantes d’entreprises nouvellement créées. Un point commun s’est dégagé de ces différents échanges: tous ces dirigeants de PME avaient connaissance de ce qu’est la responsabilité sociétale, mais aucun ne l’identifiait comme une stratégie de développement pour leur entreprise.

Et pourtant ! La responsabilité sociétale se situe avant tout au niveau stratégique de l’entreprise.

Il s’agit d’un choix de gouvernance, celle qui recherche une performance pérenne et combine dans ce but performances sociales/sociétales, performances environnementales et performances économiques.

Beaucoup la comprennent comme le fruit de la conviction d’un « patron social », qui met de côté l’objectif économique de l’entreprise au profit de son objectif social interne. Ce serait la garantie de l’échec de l’entreprise à court terme. Ce qui est à l’opposé de la pérennité recherchée.

D’autres la situent au niveau du déploiement opérationnel de leur management, rattachée à leur stratégie de performance opérationnelle globale. C’est lui faire perdre une large partie de sa plus-value.

C’est en la basant au niveau stratégique que la responsabilité sociétale apporte toute sa puissance à la performance de l’entreprise. Elle doit se baser sur l’écoute des attentes des parties prenantes internes et externes et en dégager ses propres choix de développement stratégiques.

Le choix des parties prenantes est essentiel pour bâtir une stratégie pertinente pour l’entreprise. Il dépend de la culture de l’entreprise, de sa taille, de son secteur, de son ancrage territorial, de ses impacts sur les parties prenantes, des impacts des parties prenantes sur l’entreprise,…Chaque PME doit établir sa propre liste.

Il s’agit dans un premier temps de les identifier toutes puis de les hiérarchiser selon les impacts, groupes et attentes perçues. Afin que l’analyse puisse être riche et constructive, je vous recommande le dialogue avec au moins cinq parties prenantes et au moins une partie prenante par groupe suivant :

 Groupe des parties prenantes directes,

 Groupe des parties prenantes financières,

 Groupe des parties prenantes indirectes.

C’est précisément là que le bât blesse le plus souvent : l’écoute des parties prenantes. Les dirigeants de PME « n’osent pas» aborder la dimension sociale/ sociétale, environnementale et économique avec leurs parties prenantes (en dehors de celle liées aux transactions habituelles qui les lient). Et pourtant : quelle richesse amènent ces échanges !

Ainsi, j’ai l’habitude de définir la responsabilité comme étant une analyse globale, qui met en évidence les enjeux et les axes de progrès de l’entreprise pour en assurer la performance globale. C’est donc bien une stratégie de développement, et ce n’est pas pour rire…

Pour en savoir plus : http://www.proforum.fr//iso_26000_-_rse.php

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