La RSE expliquée aux patrons
21 août 2017

Muriel Jorigny

THERIUS a participé à l’animation d’une réflexion autour de la RSE proposée par le Club Construction 37.
La Nouvelle République a rédigé un article que nous relayons ci-dessous.

Pour expliquer le concept complexe, on a prêché par l’exemple et multiplié les cas concrets. Nul ne s’en est plaint.

La RSE, quèsaco ? Si vous posez la question, on vous répondra doctement qu’il s’agit « d’un concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs intégrations avec leurs parties prenantes sur une base volontaire ».

De quoi faire fuir à toutes jambes ceux qui auraient eu quelques velléités de s’intéresser à la Responsabilité sociale des entreprises. Et pourtant, cette contribution des entreprises aux enjeux du développement durable peut – et doit – prendre des formes concrètes.

C’est du gagnant- gagnant

C’est ce qu’a tenté d’expliquer lundi soir le club construction d’Indre-et-Loire devant un parterre de chefs d’entreprises, de maîtres d’ouvrage, d’architectes.
Et pour ce faire, on a prêché par l’exemple. Deux entreprises de taille très différentes : Val Touraine Habitat, 381 salariés, premier bailleur social de la Région et Équinoxe (Saint-Branchs) 18 salariés, spécialiste de l’intégration des systèmes électriques et hydrauliques dans l’habitat ont évoqué leur propre approche de la RSE.
Point important. « A la différence de M. Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, ce n’est pas parce qu’on mène déjà tous des actions qui relèvent de la RSE qu’on fait de la RSE », insiste Muriel Jorigny, consultante en management de la performance chez Thérius.
Il convient donc d’avoir une démarche globale et d’en être conscient. Ceci étant, il faut bien commencer par quelque chose. « Chez Équinoxe, on a démarré par la gestion des déchets parce que ça motivait l’équipe. En neuf mois, on est parvenu à valoriser 95 % de nos déchets et à couvrir le coût de l’investissement initial. »
L’entreprise a ensuite mis l’accent sur les énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques, borne de recharge pour véhicule, bientôt éolienne et… urinoir au lieu de « vraies » toilettes pour consommer moins d’eau.)
« Par ailleurs, on ne prend plus d’intérimaires, on privilégie les prestataires locaux, on investit dans la formation avec des perspectives sur cinq ans pour les nouveaux salariés. »
Le patron d’Équinoxe prend le risque de très bien former des salariés qui « passeront » peut-être à la concurrence. « Peu importe car à terme, chacun va se rendre compte qu’un salarié formé, c’est bénéfique pour tout le monde. La RSE, c’est une logique du gagnant-gagnant. »
Pour sa part, Val Touraine Habitat tente d’anticiper le vieillissement de la population en pré-adaptant 10 % de ses logements neufs à la perte de mobilité de ses futurs locataires – actuellement 30 % d’entre eux ont au moins 60 ans – et en palliant les manques dans le domaine social et environnemental « ça passe par les maisons en chanvre et les nichoirs sur les balcons mais aussi par l’embauche de six assistantes sociales et d’une équipe de médiation ».

Philippe Samzun
La Nouvelle République Indre et Loire
10/04/2017

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