Retour sur un moment d’échanges organisé par la Direction Départementale de la Cohésion Sociale d’Indre et Loire.
Jeudi dernier, le réseau égalité 37 s’est réuni. Son objectif : faire un point de l’évolution des pratiques en termes d’égalité professionnelle en France et plus spécifiquement en Indre et Loire. Sa méthode : permettre des échanges de points de vue les plus variés possibles. Ainsi, se sont croisés les regards des acteurs publics avec ceux des acteurs économiques, les regards des experts juridiques avec ceux des experts sociologiques, les regards des spécialistes des conditions de travail avec ceux de l’emploi ou de la formation. Ce qui a permis des échanges très riches, ouvrant vers de nouvelles réflexions…
Quelques points m’ont tout particulièrement frappée.
Monsieur Alain Lagarde, représentant la DIRECCTE, nous a fait partager l’avancement des accords égalité professionnelle – démarche obligatoire et légale, ne l’oublions pas.
Réjouissons-nous : la démarche a été très largement déployée en Indre et Loire. Elle a permis aux entreprises de s’engager vers l’égalité des rémunérations (sic…n’est-ce pas une obligation légale ?…), le renforcement des formations adressées aux femmes et la conciliation des temps professionnel et personnel (dont les hommes doivent aussi être les bénéficiaires, c’est essentiel !).
Mais voilà : 1 an après la prise de ces engagements, Monsieur Alain Lagarde fait un constat amer. Il n’y a pas d’actions concrètes ! Des intentions, oui. Des actions, non…
Ce qui bloque ? Le manque de motivation des managers…et des représentants du personnel… Et oui, dans un cas comme dans l’autre, le sujet de l’égalité professionnelle n’est pas considéré comme un sujet prioritaire. La première des actions ne devrait-elle pas être la formation des managers et des représentants du personnel?
Quant à l’accès à la formation des femmes, force est de constater qu’elle peut être bloquée par le rôle que la société leur attribue en matière d’éducation des enfants. Nombreuses sont les femmes qui refusent d’aller se former, n’ayant pas de solution alternative pour s’occuper des enfants après l’école.
Alors, le réseau égalité 37 a fait une suggestion aux OPCA présentes : pourquoi ne pas construire une aide à la garde des enfants afin de permettre que les femmes se forment et assument des postes de plus fortes responsabilités ? Du moins, en attendant que la conciliation des temps professionnel et personnel puisse permettre aux papas d’assumer parfois ce rôle…
Pour en savoir plus sur l’égalité professionnelle